Les Pyrénées, un road-trip en transports en commun : partie 1, le Pays Basque

  • 10 août 2022

La première partie concerne notamment Bordeaux, Saint Sébastien, les Landes et Biarritz. Allez vers la seconde partie pour Cauterets, Gavarnie, Lourdes et Toulouse. Utilisez ma carte des paysages de la France et de l’Espagne.

En 2019, j’ai entendu parler du G8 à Saint-Jean-de-Luz. Le fait d’en avoir si souvent parler et la chaleur harrassante m’a donné l’envie de partir au Pays Basque voir cette partie de l’Atlantique, et les Pyrénées, moi qui ne les connaissais pas. Et cela malgré mes difficultés à écrire Pyrénnées comme j’ai du mal à écrire Méditérannée. Ce voyage m’a également donné l’occasion d’empiéter un peu en Espagne.

Je partis donc de Paris, et la route par car était toujours difficile malgré l’habitude que j’ai de ce type de voyages. En début de nuit, nous passions par Tours, et je regardais la ville où j’ai si longtemps vécu en tant qu’étudiant par la fenêtre. Nous nous étions un peu arrêtés sur une aire de repos avant la ville.

La nuit fut difficile, une pause se fit dans la fraîcheur à Angoulême vers 4 h du matin. Je sortis à l’extérieur. La pause suivante, vers 8h du matin, se fit à Bordeaux, elle dura une demi-heure mais en raison de mon état de fatigue dû au trajet, je ne pris même pas la peine de faire quelques pas sur la Garonne ensoleillée, même si c’est quelque chose que j’aurais bien pu faire dans ces circonstances. J’entre dans la ville par des voies de maigre taille dans un faubourg dont les façades des maisons me paraissent défraîchies. La ville fut connue pour être difficile à traverser, notamment par la RN 10 avant l’époque des autoroutes.

Une surprise dans la traversée en car de l’agglomération : en pleine ville, un château et de vignobles : un vin blanc de Graves renommé, le Haut-Brion.

Puis, défilaient, pour la première fois de ma vie depuis une carte postale de Lacanau qui faisait rêver pendant l’enfance, les étendues des forêts landaises. A l’arrivée à Saint-Jean-de-Luz, je trouvais dommage de ne pas pousser le voyage vers l’Espagne où je n’étais jamais allé, et donc d’aller à Donostia-Saint Sébastien, pour un prix modique. Je ne visitais donc plus Saint-Jean-de-Luz, commandais sur Internet une prolongation de voyage, changeais de place et pour la première fois, me trouvais en Espagne, au Pays Basque. Malgré mon effort pour parler la langue dans un supermarché, ce n’était pas facile, malgré ma connaissance du français, de l’italien et du portugais.

Ce sentiment qui m’est étrange, d’être dans un pays dont on ne parle pas la langue… cela m’était arrivé aux Pays-Bas, en Flandres, en Wallonie, au Monténégro et dans une moindre mesure en Allemagne, aussi au Royaume-Uni tellement j’avais l’impression d’être mauvais ou que mon anglais soit trop influencé par les Etats-Unis.
La rivière.
Premiers commerces espagnols.

Je profitais ensuite de la plage atlantique : l’Océan se nomme ici Mer Cantabrique, pour les Espagnols.

Et la musique qui me fait penser à cette baie de Saint Sebastien

Je me dirigeais donc vers mon logement du soir, puis je fis un tour nocturne en ville. Mon souvenir particulier est celui d’une grande place à l’espagnole, comme il en existe en Espagne (Madrid) ou en Flandres (Lille, Bruxelles) du fait de leur Histoire avec les Bourbons je crois. Je n’ai pas pu ou pas eu l’énergie de prendre une photo. Mais j’appréciais la vie urbaine nocturne du centre, tardive dans ce pays.

« Santiano » pour ce port Atlantique.

Le lendemain matin, je pris un petit déjeuner dans un café à l’espagnole avec gâteaux, en essayant une nouvelle fois de baragouiner quelques mots, sans succès. Je regardais les bateaux amarrés puis s’est arrêtée mon expérience espagnole momentanée. Je pris la route pour Bayonne et le Pays Basque français, puisque c’était ce qui était initialement prévu.

Longtemps, la matinée, j’avais hésité. J’étais passé devant les affiches des compagnies de transport. Il y avait des autocars pour Madrid. J’hésitais, et puis cela m’inquiétais. Je ne parlais pas la langue. Je n’ai pas visité le reste de l’Espagne. Je garde une images des sierras de Madrid telles qu’on les lit dans Carmen de Mérimée. Je devais visiter l’Espagne déjà il y a une décennie. Je devais cette année suivre les Pyrénées jusqu’à la Catalogne puis la Sardaigne puis l’Italie. Et puis en plus, l’année suivante il y a eu le Covid. Tout cela se fera une autre fois.

Et une autre d’Hugues Aufray.

Retour en France. A Bayonne, je pris la décision d’aller avec mon paquetage dans les forêts landaises et les plages et me dirigeais donc vers le nord en transports en commun, à Tarnos, département des Landes. Une petite superette me rechargeait en eau.

Content de voir de vastes plages, et impressionné par les rouleaux.

Puis je pris congés et cherchais mon hebergement à Bayonne, et ressortais en début de soirée à la découverte de Biarritz, et y regardais le coucher de soleil.

Je me baladais donc sur le bord de mer pendant la nuit, rentrais ensuite à l’hôtel. Et le lendemain tôt, prenais le train de Bayonne vers le coeur des Pyrénées. Suite dans un autre article.