Dans le cadre du concours « gagner un séjour en Seine-Maritime », l’idée de cette année c’était de profiter de la mer entre 2 amis et des beaux paysages du Pays de Caux et de la Haute-Normandie, et pourquoi pas à vélo.

Ce voyage peut se faire avec la carte https://mappingforyou.eu/france accessible de son smartphone et qui décrit les paysages ainsi que toutes infos utiles : restaurants, hébergements, loisirs, services, commerces, monuments historiques…

Nous arrivons donc à Dieppe par le train, la ville est facilement accessible depuis Paris par exemple et nous déposons nos affaires à l’Egg Hotel et immédiatement, nous voulons voir la mer. La plage de Dieppe et ses galets. Le bruit des vagues et des galets qui s’entrechoquent laissent la première belle impression du voyage.

La balade continue à Dieppe commence avec ses vieilles maisons. La carte indique les monuments historiques de la ville. On se balade donc dans les rues : ici un vieil hôtel du 18ème siècle… et aussi, l’église Saint-Jacques. Partout dans les églises et chapelles dieppoises on trouve les prières et remerciements des marins pour les avoir aidé dans des mers pas toujours calmes.

La journée de visite de la ville par la chaleur d’été devient harrassante alors en fin de soirée, on profite du port et des nombreux restaurants à disposition. Dans l’un deux, on commande des tapas et cocktails (30 euros) et puis un bon plateau de fruits de mer (40 euros) en regardant les bateaux sur le port et en écoutant le cliquetis de leurs mâts. Nous ne sommes pas les seuls car tout le monde aime se balader sur le port pour dîner le soir.

Certains continueront la balade nocturne sur la plage. Beaucoup de gens mangent une glace, jouent aux jeux lumineux sur le bord de plage, s’amusent entre amis, admirent les lumières du coucher du soleil… Puis nous allons dormir à l’Egg Hotel en pleine ville (50 euros la chambre)

La deuxième journée donne l’occasion de visiter le château de Dieppe, construit à partir du XIVe siècle. C’est également un musée qui surplombe la ville et la plage, où on apprend l’histoire de la cité dieppoise à travers les siècles.

Charles Mozin, Promeneurs sur la plage de Dieppe, vers 1830, Musée du Château de Dieppe

La suite de l’après-midi peut se faire par une baignade sur la plage. Il est vrai que les galets font mal au pied, alors, il vaut mieux se chausser en claquettes 😉 mais ça n’enlève rien au plaisir d’une eau qui est bonne quand on s’est saisie, réchauffée par l’été. On peut admirer Dieppe par derrière et aussi cette longue pelouse du front de mer, de l’époque où la ville était la plus ancienne cité balnéaire de France et aussi la plus proche de Paris.

Si c’est possible, on peut aussi s’adonner au plaisir de faire du cerf-volant ou au moins de regarder, la ville est réputée pour cela.

Quand viendra l’heure de manger le soir, on prendra des moules-frites sur le port puis on restera en ville voir les bâteaux et le calme de la mer, puis on retournera à l’Egg hotel en pleine ville.

Le lendemain, nous enfourchons nos vélos pour faire la route du Lin, et la première étape sera le château de Miromesnil, lieu de naissance de Guy de Maupassant. Les châteaux du Pays de Caux ont souvent cet aspect commun aux châteaux Louis XIII : pierre, brique et aspect symétrique. On est ici à moins de 10 km de Dieppe.

Morio60 / Wikicommons

C’est en effet plusieurs châteaux de ce type que l’on croise dans le secteur, comme celui de Crasville-la-Roquefort, pas très loin.

Et puis le coucher pourra se faire à la chambre d’hôtes des Jacquemarts Normands à Belmesnil, dans une chambre aménagée dans une maison normande du XIXeme siècle, non sans avoir goûté un bon et crémeux fromage de Neuchâtel, une AOC, pour les spécialités du coin.

La balade à vélo peut reprendre le lendemain au coeur de la riante plaine du Pays de Caux. On passe par Bourville, le village du célèbre chanteur et acteur, en chantant sa chanson « a bicyclette » : « je m’en aillais chercher des oies du côté de Fouilly-les-Oies »…

Le monument à Bourville, qui retrace sa carrière cinématographique et artistique est présent sur la place centrale. Il était attaché à ce village et à utilisé son nom en nom de scène, en retirant le « le » de la fin pour imiter Fernandel.

En sortant, si c’est en juin, on aura la chance de voir le lin bleu dans les champs du Pays de Caux (au loin dans cette image). Le pays de Caux à l’ouest de Dieppe est en effet le coeur de « la France du Lin ». Partout, on en voit des champs et la couleur bleue est donc marquante des paysages.

Après un peu de route à vélo, retour au bord de la mer pour admirer les falaises à Pourville sur Mer et manger au restaurant huitrier. Claude Monet s’y installa et peint les falaises, il est vrai que les peintres impressionistes aimaient et venaient souvent au Pays de Caux.

En compagnie…

Le gîte des Planches, à Pourville sera un bel endroit pour y dormir.

Le lendemain, la balade continue au très beau Cap d’Ailly, juste derrière qui est un écosystème très différent du Pays de Caux, avec énormément de biodiversité. C’est comme un petit massif montagneux boisé au-dessus de la mer. Le peintre abstrait Georges Braque a vécu et est enterré à Varengeville, où on a une vue magnifique sur la mer. Les vitraux de l’église sont de lui.

Txllxt TxllxT / Wikicommons

La suite de la balade, dans les Coquelicots et par la Vélomaritime jusqu’au point suivant de notre voyage, cette fois-ci en suivant la mer, par Quiberville notamment.

La soirée pourra se faire au charmant village de Veules-les-Roses, ou un repos bien mérité sera pris à la résidence hôtelière Douce France (105 euros), après avoir diné dans les petites rues (environ 50 euros).

Félix Potuit / Wikicommons

Pour le 6ème jour, on file tout droit à travers à la campagne. Nous reprenons la Véloroute du Lin, et on découvre les clos masure, ces villages qui sur le plateau du Pays de Caux, ressemblent à des bosquets alors qu’il n’en est rien, ce sont des lieux habités où toutes les maisons sont espacées comme dans un parc et protégés du vent par des hêtres : c’est une spécificité de la région. Ces villages sont charmants. On croise encore beaucoup de châteaux.

Cette longue journée de vélo se termine à Fécamp, un autre grand port. On peut y admirer un magnifique palais. C’est un port de pêche important, et une ville moyenne de la Seine-Maritime. On dort à l’hôtel de la mer (56 euros).

Sur notre route pour le dernier jour, nous retrouvons encore des clos-masure, comme à Bordeaux Saint Clair, et aussi des valleuses, comme la valleuse d’Etigues : ce sont des ouvertures dans les falaises qui permettent de descendre au pied de celles-ci. En plein été, on peut voir le lin roui dans les champs, avant d’être récolté, il a cette fois-ci une teinte marron.

Et le but de notre voyage ne pouvaient être que les majestueuses falaises d’Etretat, non loin de là, qui ne se présentent plus !