Après avoir décrit la partie Châteaudun-Orléans de l’ancienne route impériale puis nationale, vu comment elle traversait de manière interrompue le plateau de la Beauce, décrit ses villages, évoqué son importance lors de la Guerre de Cent ans, arrivé sur la place du Martroi à Orléans, je décrirai ici la partie Nogent-Châteaudun de ce qui reste l’itinéraire principal d’Alençon à Orléans.
Les caractéristiques les plus saillantes du Perche s’y dégradent pour entrevoir un aperçu de la Beauce, traverser l’ancien comté du Perche-Gouët et sa capitale Brou, et être dominé par l’imposante façade du château de Châteaudun, premier château de la Loire, et plus anciennement veillant sur l’arrivée éventuelle des Normands.
C’est un axe secondaire important, assez emprunté, sans créneau de dépassement, reliant outre Orléans et Alençon, les deux principales villes du sud de l’Eure-et-Loir.
Nogent-le-Rotrou
L’itinéraire part du centre-ville, la rue Villette-Gâté, la mairie et la statue du président Paul Deschanel. C’est la zone non-piétonnisée du centre-ville commerçant. Autour de cette rue, les maisons sont de grande hauteur. Je me souviens du magasin photo et d’un petit bazar dans les ruelles alentour. A cet endroit, la route de Paris à Nantes, aujourd’hui remplacée par une autoroute, emprunte le même itinéraire. Les routiers qui ne souhaitaient pas payer de péage, ont longtemps à passer par le centre, jusqu’à la mise en service de la déviation.
C’est à proximité immédiate de ces lieux que l’on trouve la place Saint-Pol où je pouvais me promener étant enfant, dans le magasin Monoprix, très vaste pour une petite ville de province, avec trois niveaux liés par escalator. On se posait sur la place avec une boisson. Il y a également le tombeau de Sully, brillant surintendant des finances du roi Henry IV, vers 1598.
On traverse ensuite des rues peu larges jusqu’à la sortie de la ville, dans lesquelles je me repérais difficilement. C’est à proximité qu’il y a la bibliothèque où, dans la salle pour les enfants, les livres étaient rangés dans des cubes à escalader, ce qui me plaisait beaucoup.
Le château Saint-Jean surplombe le parcours, je me souviens avoir été visité le musée qui est dedans à l’école.
Le 11 août 1944, les résistants avec à leur tête, le capitaine « Duroc », avec notamment Émile Maquaire, Robert Chaboche et Fernand Marquet libérèrent la ville, comme l’indique cet almanach du journal local, « la Liberté du Perche ». Ils font flotter le drapeau du plus haut du château Saint-Jean.
la suite plus tard…
Article initialement publié en août 2016